Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

L'ombre d'un doute

19 mars 2009

Et me revoici!

50 minutes.
Comme dans les livres.
Je lui ai expliqué: " Ho! mon cher enfant, je te vois bien fatigué, les yeux te piquent, tu les frottes et cherches mes bras, l'heure de te reposer un peu est donc venue!"
Comme dans les livres.

Mon doux petit, mon adorable enfant, qui ne pleure jamais, va de bras en bras souriant... le grand amour de ma vie, s'est mis à pleurer aussitôt que j'ai quitté la chambre, le laissant seul dans son lit, avec ce lapin dont sort une musique macabre.

Gardant mon sang froid, ne perdant pas de vue mes leçons, j'ai tenu bon.
Comme dans les livres.

Après 5mn de pleurs, je suis enfin allée voir ce pauvre garçonnet, dont le regard submergé me suppliait de le câliner.
J'ai essayer de le rassurer en laissant l'affecte de coté...
comme dans les livres.

Évidement,  après que je l'ai reposé, les cris sont repartis de plus belle, et il exprimaient dès lors une terreur venue du fond des temps, animal, naturelle... Que je parvenais d'abstraire par quelques déviances insalubres de ma civilisation...
Comme dans les livres.
10mn plus tard, j'y retournais encore, coupable, presque coléreuse, recommençant la manœuvre et feignant le calme et la sérénité...Rien n'eut plus pu apaiser l'enfant dont j'avais rendu le visage bouffi d'angoisse et de désespérance.
Comme dans les livres.
J'ai fui une dernière fois, la tête basse, honteuse, torturée par les appels incessants que la société bienveillante me conseille d'ignorer sous peine de m'aliéner à ma maternité.
Attendu 10 mn, puis 10 autres...peu à peu les cris douloureux se sont entrecoupés de silences...puis plus rien.
Et voilà, comme dans les livres, je tremble, j'ai froid, j'ai mal partout, je m'étourdis.
Il me faut écrire quelques mots pour évacuer...
Enfin, 15mn après cet épisode,
doux petit, mon adorable enfant, qui a tant pleuré s'est reveillé, je suis alors allée le chercher, l'ai bercé, lui ai rappelé à quel point il est tout pour moi. Je l'ai senti dans mes bras se détendre, puis l'ai recouché tout doucement en l'enveloppent de tout  le moeleux de mon amour.

Et le sais à présent qui dort, épuisé, aniéanti, bafoué par des pédopsychiatres, pédiatres, revues "parent" bouquins "aider bébé à dormir" et autres dompteurs.

Mon fils fait tous les jours,  à cette heure ci une bonne sieste, commencée par une tétée déssert calin, et qui se termine une heure ou deux plus tard sur un grand sourir enjoué.

Mais aujourd'hui, il a fait comme dans les livres.

Publicité
Publicité
11 mars 2008

Et quand ça va?

Hé bien quand ça va, je n'écris pas. Pourtant je pourrais en raconter! Mes histoires de sécurité sociales se régularisent peu à peu, mon poids se stabilise, je suis peut-être moins dépressive depuis ma grosse crise d'angoisse, cet abcès crève m'aurait-il soulagée?

Alors nous voilà à la 14 éme SA, mine de rien! Je scrute ma bedaine, j'ai l'air...ballonnée et grasse. J'ai tellement grossi déjà, à cause de cette saleté de boulimie à laquelle j'ai laissé libre court pendant quelques semaines. Mais la période de boulimie semble s'être achevée avec la disparition du plus gros de mon mal-être.
Maintenant, j'ai ce problème de ne pas pourvoir corriger cette boulimie par une période sèche, alors j'espère quand même que le foetus va se servir dans les réserves que j'ai constituées juste pour lui!

J'aimerais avoir cette jolie silhouette de femme menue  emportée de l'avant par leur ventre protubérant, comme si elles réservaient cette partie de leur corps à la création qu'elle l'arboraient avec fierté, tout en restant, par ailleurs fraîches et mobiles... Il s'agit de ne pas devenir un oeuf...
Je n'ai as envie de devenir un oeuf, dans lequel on dirait qu'un bébé peut se loger presque par ce qu'il le faut, par ce qu'il il a la place par ce qu'on ne verra pas la différence.
Je ne veux pas de ça, j'ai juste du mal à accepter mon corps en temps normal, alors enceinte, je veux que les gens que je croise n'ai aucun doute, ce n'est pas une barrique, c'est une créatrice.

Est-ce ma pensée actuelle par ce que je ne me rend pas encore bien compte de ma grossesse? Ce sont sans doute des considérations futiles qui sortiront de mon esprit quand j'aurais pris réellement conscience qu'un future humain est en construction.
C'est pour cette raison que j'ai un peu hâte de rencontrer la sage femme le 18 mars, c'est idiot mais j'ai besoin qu'elle me confirme qu'il est là, qu'il se développe surtout!
Les personnes au courant autour de moi par contre semblent n'avoir aucun mal à assimiler le fait, mon ami pense aux prénoms, regarde le mobilier spécialisé, sa famille lui en parle au téléphone...
Mon père termine ses mail ne saluant "vous trois".Ma soeur, pas trop insistante semble tout de même impatiente.

Et ma grand-mère m'a dit hier " tu dois prendre soins de toi maintenant, tu n'est plus seule"
Cette phrase m'a renvoyée à moi, à ma pensée, à mes impressions...mon sentiment de solitude lié à ma recherche perpétuelle d'indépendance, maladive presque, serait-elle du à un conditionnement?

Bref j'ai encore fait une crise à Teddy, panique, angoisse, stress, perdition, incompréhension, solitude...Et c'est encore lui qui m'a soignée...Combien de temps encore sera-t-il là pour m'apaiser et me relever la tète?
Cette simple question me glace à l'instant et je sens les larmes monter...Il faut croire que j'ai vraiment un problème.

28 février 2008

A qui de droit!

Dimanche, IL m'a poussée à la dire a mon père chez qui nous nous étions invités pour satisfaire une envie de barbecue. Ce si cher Serge le prit en plein visage, cela me satisfit de le voir ainsi éclaboussé de cette nouvelle dont il paraissait à présent s'être fait tant d'improbables scènes oniriques. il tassa longtemps la cigarette qu'il avait roulée la seconde avant l'annonce. Cet homme fier et dur semblait aussi éberlué que heureux tant il s'agitait, perdait le fils de ses pensées et de ses propos.
Je me trouvais honteuse de mètre mon père dans cet état, mais ce fut moins conséquent que ce que je m'étais imaginé.
Il exprima des pensées au sujet de bonheur de la parentalité dont je ne le savais pas capable, je n'avais pas même idée qu'il put ressentir un tel bonheur.

Lundi, je suis arrivée à 9h chez ma grand-mère pour faire son ménage. Elle m'avoua vite que ma mère au téléphone la veille, l'avait sondée, voir fait cracher le morceau.
Le monde s'écoula. Je voulut tout arrêter, ce fut la seule solution que j'envisageais et pendant les trois heures qui suivirent j'étais torturée, je cachais à ma grand-mère les larmes qui s'effondraient de mon visage et ressassais. 'énumérais encore une fois tous les maux que ma mère m'avait déjà infligés, je la suppliais comme toujours en pensée de me donner la vie!

Laisse moi vivre, tu m'a mise au monde, maintenant donne moi la vie, tu m'en as assez fait, je ne veux plus être ta chose, je t'en supplie, tu ne peux plus rien tirer de moi, tu m'as déjà détruite de font en comble, tu m'as déjà anéantie, tu m'as déjà broyée, pulvérisée. Que dois-je faire pour que tu cesses de me hanter pour que tu cesses de me voler mon identité, mon individualité, mon histoire?
Je me tuerais par ta faute tu le sais et tu n'en as pas honte, tu n'as jamais eu honte.
Les bleues, les bosses, tu m'emmenais passer les radio sans remord confiante, tu as toujours su que je n'oserais rien dire, tu as toujours été certaine de ta domination sur moi. Tu savais même te mentir a toi même face à mes tentatives de suicide, si j'avalais la pharmacie, j'avais probablement très mal au crâne, si je me cisaillais les veines, il fallait s'en remettre à ma maladresse, à ma MALADRESSE!

Rentrée chez moi je pleurai beaucoup, en cachette bien-sur, je ne fis rien, il n'était pas question de mètre fin à ma grossesse, qui aurait pu comprendre un tel geste, qui craint sa mère à ce point?
Je me calmais doucement et commençais à organiser ma réflexion sur la conduite à tenir.
Quand couperais-je les ponts?

  • Des à présent. Sans me justifier, dans ces cas, j'ai toujours l'espoir qu'elle se rende compte part elle-même de ce qu'elle à fait de mal...Malheureusement, ce n'est jamais le cas et la plupart du temps elle s'évertue à m'inventer des raisons puériles et capricieuses, qui la font passer pour la bonne mère  et moi pour la garce qu'elle a toujours voulu que je sois.
  • Des lors qu'elle aborderas le sujet. pour la mètre sur la piste, qu'elle comprenne qu'elle n'aurait pas du fouiner. Tourner les talons, lui raccrocher au nez! Mais la encore c'est sans innovation, faignant le naïveté elle me rattrape toujours, ou rappelle. ça a raccroché? Ça à le don de m'énerver de me mètre hors de moi.
  • Des qu'elle en parle, lui répondre.  Je n'ai qu'a essayer de lui expliquer que je ne veux plus qu'elle s'immisce dans ma vie ou qu'elle pense avoir tout pouvoir sur moi. Je devrais lui dire en édulcoré tout ce que je lui dis en moi même, ou un partie, ou pas. Ou juste lui dire qu'elle a encore essayé de  voler ma vie et que j'irais jusqu'à la mort s'il le faut pour la tenir à l'écart de ce morceau d'existence.

Je trouve tellement injuste de la laisser se servir dans ma vie mon intimité, de la laisser m'en priver, de la voir se réjouir et vivre à ma place le bonheur, je ne veux plus de ça, je voudrais tellement être maître de moi.
De toute façon et cela se vérifie encore à l'instant, c'est toujours moi qui pleure et qui brûle d'angoisse par sa faute, tandis qu'elle à toujours gain de cause.

Mercredi, je visitais à nouveau ma grand-mère quand la vicieuse Marie-Christine se présenta. Aucune de nous trois ne fit allusion au sujet fâcheux, bien que cette infâme tentait sans cesse de parler de santé de rendez-vous médicaux et d'aborder par n'importe quel biais la question qui la ronge.

 

26 février 2008

12 semaines d'aménorrhée

Nous l'avons vu, il, ça(?) ressemblait effectivement à un être humain du moins à un primate... de 5 cm. J'avais tellement peur, je craignais de le décevoir, " et si je n'ai pas su le faire, si le coeur ne bat pas, si ce n'est qu'un cancer? Tu m'en voudras et j'aurais honte.".
Pendant l'examen, il ne m'a pas tenue la main comme on le voit toujours faire dans les reportages sur les futurs parent baignés d'amour. le visage stoïque du médecin n'a rien pu m'apprendre, et me voilà scrutant l'écran. 2 bras, 2 jambes,  2 hémisphères cérébraux, ce sont ces derniers qui m'intéressent, mais comment savoir?
Le voilà qui s'agite et se déploie, il est donc viable.

En sortant du centre médical, il a immédiatement décroché son téléphone, pour raconter  avec émotion à la future grand-mère la rencontre qu'il vennait de vivre avec son bébé.
Je n'ai personne à appeler, je me sens vraiment très isolée, la jalousie mouille mes yeux.

Publicité
Publicité
L'ombre d'un doute
Publicité
Archives
Publicité